Le tome III du Traité des Vertus, l'lnnocence et Ia Méchanceté, termine ce vaste ouvrage de plus de tr 500 pages. Il fait pendant au tome II, des Vertus de l'amour. Son problème central est en effet la Méchanceté, et il aboutit à une métaphysique de l'Innocence. Il n'y a pas d'autre-mal que la méitranceté. La dialectique qui nous permet d'approfondir ce mystère de la méchanceté et de la malveillance traverse obligatoirement les stades suivants : 1o il y a les méchants, 2o les hommes sont plus bêtes que méchants (optimisme intellectualiste), 3o ils sont plus méchants que bêtes; 4o l'ignorance et Ia méchanceté renvoient l'une à l'autre, et ceci à l'infini. L'auteur étudie ensuite tour à tour: l'innocence candide qui précède la faute ; la tentation en ses diYerses formes (tentation de la conscience-de-soi, tentation de dire, de faire et de savoir), enfin l'innocence ultérieure éprouvée par la tentation et par la séduction. Les rapports de l'innocence retrouvée avec la pudeur et avec l'amour sont élucidés. Une table des matières générale permettra au lecteur de retrouver plus facilement à travers ces trois volumes les concepts directeurs de l'Ethique, et rendra sensible l'unité fondamentale des probldmes abordés.