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Pensées Sur La Connaissance
Petits carnets de philosophie:
Les pensées des plus grands philosophes rassemblées et introduites par l'un d'entre eux, André Comte-Sponville. Des livres courts, intelligents, qui se picorent, se savourent et se méditent.
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Connaître, c'est penser ce qui est : la connaissance est un certain rapport - de conformité, de ressemblance, d'adéquation - entre l'esprit et le monde, entre le sujet et l'objet. Ainsi connaît-on ses amis, son quartier, sa maison : ce que nous avons dans l'esprit, quand nous y pensons, correspond à peu près à ce qui existe en réalité.
Cet à-peu-près est ce qui distingue la connaissance de la vérité. Car sur ses amis, on peut se tromper. Sur son quartier, on ne sait jamais tout. Sur sa propre maison, même, on peut ignorer bien des choses. Qui peut jurer qu'elle n'est pas attaquée par les termites ou construite, au contraire, sur quelque trésor caché ? Il n'y a pas de connaissance absolue, pas de connaissance parfaite, pas de connaissance infinie. Vous connaissez votre quartier ? Bien sûr ! Mais pour le connaître totalement, il faudrait pouvoir décrire la moindre rue qui s'y trouve, le moindre immeuble de chaque rue, le moindre appartement de chaque immeuble, le moindre recoin de chaque appartement, le moindre grain de poussière dans chaque recoin, le moindre atome dans chaque grain, le moindre électron dans chaque atome... Comment le pourrions-nous ? Il y faudrait une science achevée et une intelligence infinie : ni l'une ni l'autre ne sont à notre portée.
Cela ne signifie pourtant pas qu'on ne connaisse rien. Si tel était le cas, comment saurions-nous ce que c'est que connaître et qu'ignorer ? La question de Montaigne, qui est de fait («Que sais-je ?»), ou la question de Kant, qui est de droit (Que puis-je savoir, comment et à quelles conditions ?), supposent l'une et l'autre l'idée d'une vérité au moins possible. Si elle ne l'était pas du tout, comment pourrions-nous raisonner, et à quoi bon la philosophie ? Penser, si on veut le faire avec rigueur, c'est toujours se soumettre à «la norme de l'idée vraie donnée» (Spinoza) ou possible (Montaigne, Pascal, Popper). Il n'y aurait autrement que des opinions, et plus rien ne distinguerait la science de la superstition, ni la véracité de l'erreur ou du mensonge.
Ketersediaan
A34626-C1 | A34626 | My Library | Tersedia |
Informasi Detail
Judul Seri |
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No. Panggil |
A34626
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Penerbit | Vuibert : Paris., 2012 |
Deskripsi Fisik |
11 x 17 cm / 63 pg
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Bahasa |
Perancis
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ISBN/ISSN |
9782311012286
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Klasifikasi |
501 / COM / p
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Tipe Isi |
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Tipe Media |
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Tipe Pembawa |
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Edisi |
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Subjek | |
Info Detail Spesifik |
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Pernyataan Tanggungjawab |
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